La retraite progressive à 60 ans ou 62 ans :
une transition douce … sur le papier
À partir du 1er septembre 2025, les agents territoriaux pourront bénéficier de la retraite progressive dès 60 ans ou 62 ans, selon leur année de naissance.
Cette mesure résulte du décret n°2025-680 du 15 juillet 2025 qui abaisse l’âge d’accès au dispositif. Elle ouvre de nouvelles perspectives d’aménagement de fin de carrière, à condition que les collectivités s’en saisissent pleinement.
Le principe est simple : à l’approche de la retraite, un agent peut réduire son temps de travail (par un temps partiel de droit commun) tout en percevant une fraction de sa pension, calculée en fonction du taux d’activité. Pendant cette période, il continue à cotiser pour sa retraite définitive.
Quand il décide de cesser complètement son activité, sa pension est recalculée et intégralement liquidée. Pour y prétendre, l’agent doit comptabiliser au moins 150 trimestres en durée d’assurance et bénéficier d’une autorisation de travail à temps partiel entre 50% et 90%.

Un agent à part entière :
Contrairement à une idée reçue, l’agent en retraite progressive reste pleinement intégré à sa collectivité. Il conserve tous les droits et avantages liés à son statut :
- titres de restauration,
- participation aux frais de transport,
- complémentaire santé,
- aides sociales,
- participation à la vie de l’établissement.
Et surtout, il peut revenir à temps plein s’il le souhaite, à tout moment, en mettant fin à la retraite progressive. Cette souplesse est un atout précieux, qui fait de ce dispositif un réel sas entre vie professionnelle et retraite.
Mais des blocages persistent

En théorie, l’employeur public ne peut s’opposer directement à une demande de retraite progressive. Mais dans les faits, ce droit reste fragile : il est conditionné à l’octroi d’un temps partiel, que l’administration peut refuser selon les règles du droit commun.
Et c’est là que le bât blesse. Dans de nombreuses collectivités, des refus arbitraires ou systématiques sont opposés aux agents, sous prétexte de contraintes organisationnelles. Ce sont souvent les métiers les plus pénibles ou les plus féminisés qui en pâtissent, ce qui va à l’encontre même de la logique de justice portée par ce dispositif. Chaque refus doit pouvoir être motivé, discuté et contesté.
L’UNSA CD21 peut vous accompagnez et vous invite à nous contacter pour toute demande d’information complémentaire.
Si vous êtes concerné et que votre demande est rejetée, vous avez la possibilité de déposer un recours devant la Commission Administrative Paritaire (CAP), en vous appuyant sur l’article R263-5 du Code Général de la Fonction Publique. Faites-vous accompagner dans cette démarche par L’UNSA CD21.
Une réforme utile, mais qui reste à appliquer.
L’UNSA CD21 continuera à se battre pour que cette avancée soit connue, appliquée, et ne dépende pas de la seule bonne volonté de l’employeur.
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